Travaux d'automne

 

 

 

 

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Le dogue tibétain, chien exceptionnel.

Laksap, janvier 2000

Vivre sur des hauts plateaux a une altitude de plus de 4000 mètres n’est pas donné au commun des chiens !
Si on considère que ces montagnes sont le toit du monde, cela devient tout simplement mystique. Le dogue tibétain semble être le gardien de ses montagnes colossales qui dominent, des paysages de plaines et de cols, si insolites avec leurs "monticules de pierres" et leurs drapeaux à prières qui claquent dans le vent.
Terre du pays de légendes et de sorciers, de yogis et de gourous, mais aussi pays du Dalaï lama et le berceau d’une grande civilisation spirituelle.
Un paysage ou tout n’est qu’espace et grandeur, des caravanes de centaines de yacks au milieu de troupeaux qui s’étendent à perte de vue et des monastères, citadelles spirituelles, témoins meurtries de l’histoire de ce royaume céleste.

Origines. L’évolution de l’élevage a permis de sélectionner des types de chien différents selon le climat et l’usage désiré.
Les montagnes de l’Himalaya et les hauts plateaux tibétains ont imposés des règles strictes aux conditions de survie. Ainsi il est nécessaire que le chien qui se développe soit robuste et pourvu d’une épaisse fourrure pour faire face à un climat très rude. L’isolement géographique et politique contribue à l’homogénéité de la race qui conserve ses caractéristiques depuis des millénaires.
Contrairement à des races beaucoup plus récentes, comme le "doberman" qui fut créée vers la fin du 19° siècle à partir de chiens de diverses souches, le dogue tibétain est lui issu de bases plus homogènes. Une légende veut que le dogue du tibétain soit le fruit du croisement d’un tigre et d’un chien.
Le collier rouge de poils de queue de yack, traditionnellement utilisé pour lui donner un aspect terrifiant, entretient la légende.

Morphologie. Le dogue tibétain est un chien de grande taille environ 66 cm au garrot pour le mâle et 61 cm pour la femelle, il pèse de 55 à 80 kg, il ne doit pas donner l'impression de lourdeur mais de puissance.
Le poil court sur le corps devient plus long sur le cou de façon à donner une impression de crinière. En période hivernale un épais sous-poil apparaît et s'éclairci en été. La queue enroulée haut sur le dos ainsi que la culotte sont pourvues d'un poil long.
La couleur du pelage s'étend du noir intense, au noir et feu, noir et fauve et différents tons de marrons, de gris et de doré.
Le standard actuel est aboutissement d'un siècle de divergences entre les pays qui l'ont rédigé, loin de ces montagnes d'origine. Les tibétains, voient-ils leurs chiens d'un même œil ?

Caractère. Sûr de lui, c'est un chien plutôt tranquille. Très dominant, il a tendance à remettre en question l'autorité de son maître en particulier à la fin de la puberté, mais après une hiérarchie "bien établie", il devient un compagnon très fidèle. Son sens inné du territoire fait , à la tombée de la nuit, s'éveiller en lui son instinct vigilant et protecteur. Comme la plus part des molosses, il ne supporte pas facilement la présence d'un autre mâle sur son territoire, par contre, il se montre très sociable avec les animaux de la maison.

Education et soins. Il faut être conscient du fait que le dogue tibétain est un chien qui a besoin d’espace et d’un minimum d’activité physique. Il est impossible de concevoir la vie d’un tel chien dans un appartement. Tout d’abord, la socialisation, il est important qu’un chiot, (qui une fois adulte présentera un tel potentiel de muscles et de caractère !), apprenne à maîtriser ses réactions pour l’avenir. Dès l’ arrivée dans son foyer le chiot doit être éduqué à la vie en société. C’est dans cette période d’évolution se situant entre deux et quatre mois que le chiot s’imprégne de son environnement, il faut donc lui apporter tout ce qui lui est nécessaire.
Attention à la surcharge pondérale, le dogue tibétain est originaire d’un pays ou les conditions de vie sont très rudes, il se contente de peu. Un chien qui serait nourri sur une estimation relative à sa taille aurait des problèmes de poids. Inévitablement, il s'ensuivrait un déséquilibre organique qui ne tarderait pas à nuire à sa santé. Le dogue tibétain est un chien rustique, il suffit de lui apporter un entretien rudimentaire. Un brossage hebdomadaire et le poil restera en bonne santé, un examen régulier des oreilles, de la bouche, des yeux et des pieds contribuera à la bonne santé d’un dogue tibétain. Il ne fera donc pas la fortune de votre vétérinaire.
Un chien à l’image d’un peuple vigoureux. Que bouddha le préserve…

Projets. Très peu d’informations sont disponibles sur le chien "Dogue Tibétain", quelques documents y font référence parmi les notes de voyage rapportées par les explorateurs depuis Marco Polo.
C'est pourquoi, j'ai commencé un travail éthologique, de collecte de documentation et témoignages sur cette race dans son environnement.
J'envisage la réalisation d'un livre consacré à ce chien, le tournage d'une vidéo afin de voir le chien évoluer dans son milieu naturel, et la création d'un élevage traditionnel dans l'Amdo produisant des chiens typiques.

Lien : Association AVED "Le dogue tibétain"

 

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